Editorial de Ouest-France sur l’ouverture du département des arts de l’islam au Louvre.
Car on voit bien la gangrène du danger qui infiltre les esprits : la généralisation de l’amalgame, la peur de l’autre, l’opposition xénophobe, la stigmatisation de l’étranger, la différence ressentie comme une menace…
Le climat se dégrade. La pratique de l’islam devient comme une menace dans l’esprit de trop de gens, comme si les extrémistes s’attiraient selon la loi des aimants guerriers. La sagesse commande pourtant d’éviter ce qui concourt au choc des civilisations comme aux guerres des religions, la sagesse invite à la paix, mais la sagesse n’est pas toujours de mode…
Mohamed Merah n’est pas un cas isolé et le drame de Toulouse ne relève pas de la folie d’un seul. Les djihadistes et salafistes de tous poils incarnent une menace bien réelle qui dort jusqu’au réveil des bombes. Mais ils ne sont pas plus représentatifs de l’islam que le terroriste norvégien Anders Breivik n’est un porte-parole des chrétiens d’Europe.
Ils ne sont des icônes que pour ceux qui veulent en découdre et abattre les démocraties laïques. Ils ont en commun la haine de la liberté qui est aussi la liberté de conscience. La République dispose de moyens pour les neutraliser. Mais cela ne suffit pas. […]
La France laïque apporte une réponse pleine de lumière avec le nouveau département des arts de l’islam au Louvre musée vivant, jamais terminé, qui se renouvelle depuis le Moyen Âge comme le dit en substance son président Henri Loyrette. […]
Ouest-France (Merci à antitheprocafe)