LAON (Aisne). Le centre pénitentiaire de Laon a été inauguré au début des années 90. L’établissement laonnois est alors clairement présenté comme une prison modèle destinée à favoriser la réinsertion. Pour ce faire, les conditions de vie ont été améliorées. Il s’agit d’une « petite ville dans la ville » avec des déplacements facilités, des unités dotées d’une certaine liberté, « propices à une amélioration des relations sociales » peut-on lire dans le document de présentation de l’époque. Les incidents de ce week-end montre combien l’ambition est difficile.
Toujours selon ce qui était expliqué à l’époque, on devait y « accueillir des détenus condamnés à des peines courtes et moyennes dont le reliquat de peine à accomplir sera compris entre 1 et 3 ans. » Ce n’est pas forcément aujourd’hui le cas. Les syndicalistes indiquent qu’il n’y a pas de gros caïds mais les transferts disciplinaires en provenance d’autres établissements peuvent parfois troubler un équilibre fragile.
Certes, le directeur Renaud Lacombre a précisé que ce n’était pas forcément la longueur de la peine qui faisait la dangerosité du détenu. En tout cas, ce n’est pas ça qui détermine un risque de problème, c’est plutôt le profil. Un profil qui a évolué au fil des années estiment les syndicalistes, avec des détenus « qui ne respectent plus rien, qui nous insultent sans arrêt ».
La question des projections ou des parachutages revient encore chez les syndicalistes. « II y en a pratiquement toutes les nuits. »
L’Union