L’opposition s’étonne du manque de transparence de cette décision du conseil municipal prise pendant l’été.
«Depuis trois semaines, nos boîtes mail sont inondées de messages signalant que “le maire s’est accordé une augmentation de 10%”. C’est de la désinformation, c’est scandaleux!», peste un élu proche du maire de Toulouse, Pierre Cohen.
La décision est passée inaperçue au beau milieu de l’été. Il s’agit de la délibération n°60, votée le 6 juillet 2012. Le texte, présenté par le maire adjoint, François Briançon, est passé comme une lettre à la poste, votée à l’unanimité des élus. Pierre Cohen perçoit désormais 3174,22 euros brut par mois pour sa fonction de maire, contre 2813 euros auparavant, soit une augmentation de 361,22 euros.
Le vote a eu lieu trois semaines à peine après les élections législatives, auxquelles Pierre Cohen avait décidé de ne pas se représenter. Le maire avait renoncé à se présenter en application de la règle du non-cumul des mandats décidée par le PS.
«Pourquoi le maire de Toulouse a-t-il bénéficié d’une augmentation de plus de 10% de son indemnité de fonction au moment où le chef de l’État, son premier ministre et le gouvernement décidaient de réduire leurs salaires, pour montrer l’exemple dans un contexte de crise?», interrogent quelques Toulousains, installés sur les terrasses des cafés de la place du Capitole. (…)