Depuis la rentrée des classes, plusieurs faits divers ont fait la « une » de tous les médias : une collégienne en garde à vue après avoir blessé l’un de ses professeurs, une mère de famille qui agresse un enseignant.
A Marseille, à Paris, à Poitiers, à Bordeaux ou ailleurs, la violence à l’égard des enseignants semble se banaliser.
Mais, explique Marie-Pierre Longuet, responsable à l’association Autonome de solidarité laïque (ASL42), « pour trois faits divers dont parlent tous les journaux, il y en a des dizaines dont on ne parle pas et qui laissent les enseignants dépourvus et souvent psychologiquement affectés ».
Et la gamme des risques du métier est vaste. De la part des parents et des élèves, les enseignants sont confrontés aux insultes, menaces, agressions physiques, à la diffamation, aux dégradations de biens, harcèlement moral, préjudice informatique.
A cela, il faut ajouter le harcèlement et les agressions entre collègues qui ne sont plus exceptionnels. Sans oublier les accidents lors d’un cours d’éducation physique, les bagarres auxquelles l’enseignant essaie de mettre fin, le signalement d’un cas supposé de maltraitance…
Les situations sont extrêmement variées parfois difficiles à gérer en direct. Durant l’année 2010-2011, l’ASL a traité 4 771 dossiers sur le plan national. Elle en avait traité 3 339 l’année précédente. 87 % d’entre eux concernaient l’enseignement primaire et secondaire. « Et combien d’enseignants n’osent pas venir nous voir ou porter plainte ? » soupire Marie-Pierre Longuet.
Le Progrès