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Quand certains Européens traînent des pieds pour conserver l’euro, voire même l’adopter, d’autres pays plus lointains ne feraient pas la fine bouche. C’est le cas du Panama, qui souhaiterait introduire la monnaie unique européenne aux côtés du dollar américain, qui a déjà un cours légal.

C’est le président Ricardo Martinelli qui a soufflé “l’idée” lors d’une conférence de presse organisée le 15 octobre avec Angela Merkel, dans le cadre de sa tournée européenne.

“Au Panama la monnaie en libre circulation est le dollar américain, mais nous cherchons actuellement des moyens pour que l’euro devienne son égal et soit accepté sur le marché panaméen.”

Et quid de la grave crise de la dette que traverse l’Europe ? Le président Martinelli n’a pas semblé plus affolé que cela, affirmant sa confiance dans l’économie de la zone, ainsi que dans celle de l’Allemagne. Pour lui, la crise ne devrait bientôt être qu’un lointain souvenir.

Pas obligatoire d’être dans la zone pour utiliser l’euro


Pour l’instant, seuls 17 pays sont officiellement membres de la zone euro, sur les 27 que compte l’Union européenne. Pourtant, une poignée d’États limitrophes l’utilisent également, ou calent leur monnaie locale sur celle de la monnaie unique: Kosovo, Monténégro, Bosnie, Monaco, le Vatican ou encore Andorre.
Pour le Panama, la question qui se pose est naturellement moins évidente à trancher, compte tenu de sa distance géographique. Situé en Amérique centrale, le petit pays se situé à plus de 10.000 km de Paris… Son économie est en pleine expansion, avec un taux de croissance supérieur à 10% en 2011. C’est le pays le plus dynamique de la région, qui profite largement de son célèbre canal et de son statut de paradis fiscal. Pas sûr que Bruxelles (UE) et Francfort (BCE) y soient sensibles…
En attendant, Angela Merkel n’a pas souhaité faire de commentaires sur cette déclaration d’amour surprise, préférant persévérer sur les mesures d’austérité promulguées sur tout le continent. Avant de penser à intégrer le Panama dans l’euro, il faudra réaliser le projet de supervision bancaire, l’union fiscale et politique… Le président Martinelli peut encore prendre son mal en patience.
Huffingtonpost

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