François Hollande sait-il bien ce qu’il fait (…) et sait-il bien de quoi il parle ?
(…) de deux choses l’une : ou bien, Français, comme ils l’étaient encore juridiquement, ils suivaient les consignes d’une organisation terroriste interdite ou bien, Algériens comme ils y prétendaient, ils obéissaient sur le sol français aux ordres d’un gouvernement étranger qui nous avait déclaré la guerre.
Autorisée à rendre coup pour coup, et même incitée à en rendre dix pour un, la police parisienne fit en effet preuve d’une brutalité inouïe, comme l’aurait fait n’importe quelle police dans n’importe quel pays, y compris les plus démocratiques…
Imagine-t-on comment auraient réagi les autorités françaises si, pendant l’offensive allemande sur Verdun, en 1916, quelques dizaines de milliers de ressortissants allemands étaient venus dire sur les Champs-Elysées leur soutien au Kaiser ? Imagine-t-on ce qu’auraient été les réactions de la police new yorkaise, du peuple et du gouvernement américains si, le 12 septembre 2001, un cortège de zélateurs d’Oussama ben Laden était venu acclamer celui-ci sur les décombres du World Trade Center ? On ne peut que déplorer les dizaines de morts du 17 octobre 1961, mais qui en porte la responsabilité ? (…)
lire l’article complet de Dominique Jamet sur boulevard Voltaire
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RTL Zemmour 19/10/2012
Addendum du 18/10/12
Au micro de Jean-Jacques Bourdin, l’historien communiste et controversé Jean-Luc Einaudi se félicite de la repentance du 17 octobre 1961.
Extrait de la fiche Wikipédia de Jean-Luc Einaudi :
Les thèses et les chiffres avancés par Jean-Luc Einaudi concernant les événements d’octobre 1961 ont été sévèrement critiqués par l’historien Jean-Paul Brunet. […]
En 2006, les historiens britanniques, House et MacMaster, précisent que dans la liste d’Einaudi des 246 victimes pour lesquelles la date du décès est connue, 141 décès ont été enregistrés avant le 17 octobre. Dans la liste de Jean-Luc Einaudi se trouvent plusieurs corps non identifiés ; des Algériens morts des suites d’un suicide ou d’un accident ; au moins 8 victimes mentionnées deux fois ; Jean-Paul Brunet y découvre aussi un harki. Jean-Paul Brunet relève que dans la liste des 393 victimes de Jean-Luc Einaudi, 57 seulement sont décédées les 17 et 18 octobre, « la répression ne serait donc responsable que d’une minorité des morts Algériens ».
D’une manière générale, Jean-Paul Brunet dénonce dans l’exploitation de cette affaire un « mythe forgé pour les besoins d’une cause militante bien incertaine » car en attribuant « systématiquement à la police française toutes les morts de Nord-Africains […] on reste abasourdi, mais on comprend pourquoi la vérité historique n’est pas le souci premier de Jean-Luc Einaudi ». Jean-Paul Brunet qui rappelle l’engagement de Jean-Luc Einaudi au Parti communiste marxiste-léniniste de France (PCMLF) de 1967 à 1982, son rôle de rédacteur en chef de L’Humanité rouge qui « chantait les louanges des Khmers rouges et des bons présidents chinois Mao, nord-coréen Kim Il-sung et albanais Enver Hodja », signale aussi son attitude négationniste des crimes contre l’humanité commis par Pol Pot et Mao-Tse-Toung. […]
lire : Le mythe des massacres du 17 octobre 1961 par Bernard Lugan
Sur RTL Jean-Marie Le Pen a estimé à propos des déclarations de François Hollande que «pas plus M. Chirac que M. Hollande n’ont autorité pour reconnaître la culpabilité ou l’innocence de la France».
«Ces gens qui mettent les responsabilités de la France en cause ne sont pas chargés de ça. Pas plus M. Chirac que M. Hollande n’ont autorité pour reconnaître la culpabilité ou l’innocence de la France. Ca les dépasse de 100 000 mille coudées», a-t-il déclaré. Libération
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17/10/12
L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a salué ce soir dans un communiqué «la reconnaissance officielle des crimes du 17 octobre 1961 par l’Elysée», un «drame» qui «entache aujourd’hui la mémoire individuelle et collective française».
«Chaque pays devrait pouvoir revenir sur les zones sombres de son histoire». a ajouté Jonathan Hayoun, président de l’UEJF.
Le Figaro
«Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression», peut-on lire dans un communiqué de la présidence de la République. «Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes», écrit François Hollande qui ajoute que «la République reconnaît avec lucidité ces faits».
François Hollande s’était engagé lors de la campagne présidentielle à reconnaître officiellement ces massacres, une revendication du Parti socialiste. Le président prévoit de se rendre début décembre en Algérie pour sceller de nouveaux rapports entre la France et son ancienne colonie.
Le Front de libération nationale (FLN) algérien organisa le 17 octobre 1961 une manifestation à Paris en dépit d’un couvre-feu. La répression, longtemps occultée par les autorités françaises, fit selon les historiens jusqu’à plusieurs centaines de morts. Le souvenir de ces massacres a donné lieu à de nombreuses chansons, poèmes et livres comme ceux récemment publiés par le romancier Didier Daeninckx.
Le Figaro
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