Une affaire de racisme anti-blanc, dans laquelle la Licra s’est constituée partie civile, est jugée aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Paris.
Si certaines associations luttant contre le racisme estiment que le phénomène existe et qu’il faut le nommer comme tel, d’autres au contraire s’y refusent, de peur de faire le jeu de l’extrême droite.
Il y a les débats sémantiques d’un côté et la réalité de l’autre. C’est la seconde qui intéresse Tarik Yildiz, auteur d’un ouvrage intitulé Le Racisme anti-blanc . « Les faits sont là : si le racisme anti-blanc reste minoritaire, il est de moins en moins marginal » , affirme le sociologue.
Et d’expliquer : « Certaines banlieues se sont homogénéisées au fil du temps, les familles françaises dites “de souche” ayant massivement déménagé. Celles qui restent se retrouvent minoritaires et font parfois l’objet d’injures – “sale Gaulois”, “sale Français”, “sale Blanc” –, voire de graves violences. »
Pour l’heure, le phénomène est encore peu connu et mal quantifié (1). Du fait de sa nouveauté, d’abord. Mais pas seulement. Les universitaires se montrent très réticents à enquêter sur un thème longtemps brandi par la seule extrême droite et, tout récemment, par le candidat à la présidence de l’UMP Jean-François Copé. (…)
La Croix