Les trois quarts des médecins formés dans le département s’installent ailleurs. Face au risque de désertification, l’ordre des médecins organise une opération séduction ce matin.
C’est une équation à une seule inconnue mais elle est cruciale. Sachant que dans les dix ans à venir, un médecin sur deux en Seine-Saint-Denis sera en âge de partir à la retraite et que les trois quarts des médecins formés sur le 93 s’installent en dehors du département, à quoi ressemblera l’offre de soins en Seine-Saint-Denis ?
« Le déficit de médecins en France se ressent de manière encore plus aiguë en Seine-Saint-Denis », résume Edgard Fellous, président du conseil départemental de l’ordre des médecins. Sur 426 étudiants en médecine formés dans des hôpitaux du 93 entre 1998 et 2002, seuls 102 étaient installés sur le département en 2010. Les autres ne sont pas forcément bien loin, parfois dans des cabinets de départements limitrophes, mais pas dans le 93. La faute aux agressions médiatisées ? Aux populations en difficulté plus nombreuses et moins fortunées qu’ailleurs ?
Ce matin, le message que l’ordre veut faire passer est positif : on peut travailler dans le 93, être heureux et même gagner de l’argent. Au chapitre des atouts, on trouve : le contact avec les patients, entre professionnels et la rare disponibilité des institutions.
Le Parisien