26/10/2012 – Addendum
Jugé depuis lundi devant la cour d’assises d’appel des Ardennes, Norredinne Dif, accusé de viols et d’actes de barbarie sur des personnes âgées vient d’être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Une condamnation assortie d’une peine de sûreté de 19 ans. Un peu plus tôt dans la journée, le procureur général avait requis contre lui la perpétuité avec 22 ans de peine de sûreté. En première instance, Norredinne Dif avait bénéficié d’un acquittement spectaculaire.
L’Union
25/10/2012 – Norredinne Dif, ému aux larmes, a tenté d’évoquer les crimes commis en 2008. L’instant décisif d’un procès hors normes. Verdict ce matin.
Et les faits dans tout ça ? Depuis lundi, Norredinne Dif, tendu comme un arc, parlait de ce dont il avait envie, c’est-à-dire de lui et de ses souffrances. Il s’évertuait à se présenter comme quelqu’un victime à la fois de sa propre anatomie – ce sexe de petite taille, si traumatisant à ses yeux – et d’un « lynchage médiatico-judiciaire » – né de la médiatisation de ses précédentes condamnations. Malgré quelques scènes étonnantes (nos éditions d’hier), le temps commençait à se faire long.
Sur l’agression sexuelle et le viol aggravé d’acte de barbarie commis à Reims le 29 novembre 2008, ce Carolo de 42 ans, qualifié de « caméléon psychiatrique » par un expert, reconnaissait les crimes mais ne les reliait à rien.
[…] Ce que j’ai fait, j’y pense tout le temps, je vous assure que c’est vrai. Des fois, je parle tout seul… Ces agressions… Les dames âgées, c’est gentil, c’est notre patrimoine… Les mamies, c’est gentil, ça fait des gâteaux pour les petits-enfants… J’ai détruit tout ça… Mais pourquoi ? » Et soudain, Dif poussa un cri de chagrin. De la main, il essuie son visage, regarde ses doigts, étonné de les trouver humides. S’effondre sur sa chaise. Du box, on ne voit plus qu’une paire de larges épaules secouées par le rythme des sanglots.
[…] « Mais je suis foncièrement aimable, Monsieur le président ! Je voudrais crier que je suis humain ! Les faits sont monstrueux mais je ne suis pas un monstre ! »
C’est fini. Norredinne Dif vient de remporter une toute petite victoire – la seule qui était envisageable. Il reconnaît ensuite formellement les faits du 29 novembre 2008 « tels qu’ils sont qualifiés » : tentative de viol, viol et acte de barbarie sur personnes vulnérables. Puis repart dans ses rancœurs et insulte l’avocate générale…[…]
L’Union
