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« Ce phénomène existe. Fort heureusement, il n’est pas courant. Tout est une question de sémantique. Est-ce du racisme ou est-ce un ressentiment anti-français ? Pour les gens qui le vivent le débat n’est pas sémantique. Evidemment cela ne doit pas être mis en miroir du racisme dit « traditionnel », tel que nous le connaissons et contre lequel nous luttons depuis des décennies. Fort heureusement nous n’avons pas connaissance que des Français ou des blancs se voient interdire l’accès à des boites de nuits, un logement ou un travail parce qu’ils sont blancs ou Français ».
Alain Jakubowicz, président de la Licra.

[audio:http://www.rmc.fr/article/audios/14728.mp3] —————————

Le racisme anti-blanc existe bel et bien, mais il ne peut être confondu avec le racisme anti-noir ou anti-maghrébin en raison notamment de grandes différences dans les traductions en termes de discrimination, a estimé en marge de l’audience Me Nadia Moutchou, avocate de la Licra.

“Le racisme anti-blanc existe, il n’y a pas de tabou à avoir là-dessus, on le dit sans pudeur. On l’a déjà dit en 2010, c’est un phénomène qui s’est aggravé avec le temps, c’est certain”, a-t-elle dit à Reuters.

“En revanche, il ne faut pas en faire un stéréotype. Le racisme anti-blanc reste extrêmement minoritaire, ce sont des cas isolés. On parlera plutôt de ressentiment anti-français parce qu’il ne s’accompagne pas de formes de discrimination et d’oppression qu’on rencontre dans d’autres formes de racisme”, a-t-elle ajouté.

Le débat divise les organisations antiracistes, le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) et SOS Racisme refusant par exemple de s’associer aux poursuites dans ce type d’affaire.
Ses dirigeants, sans nier qu’une forme de racisme anti-blanc puisse exister, considèrent qu’il s’agit d’un avatar ou d’une réaction au racisme anti-noir ou anti-maghrébin et déplorent par ailleurs que le phénomène soit utilisé politiquement.

Il est avéré selon les rapports d’organismes comme la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations) que les discriminations à l’embauche, dans l’accès au logement ne touchent pas les Blancs en tant que tels, mais éventuellement les Maghrébins et les Noirs.

RMC.fr
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Pour la première fois, la Licra était partie civile, vendredi, lors d’un procès à Paris.
En septembre 2010, un homme avait été agressé sur le quai d’une station de métro à Paris, par trois personnes qui lui auraient crié “sale blanc, sale Français”. Seul l’un des suspects a été arrêté mais nie avoir tenu des propos racistes. Il devait comparaître, vendredi, devant la justice, pour “racisme anti-blancs”. Mais, en son absence, le procès a été reporté.
La Licra, partie civile

Pour la première fois, la Licra, Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, s’était portée partie civile dans ce procès.

Le prévenu risque jusqu’à cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.
Hasard du calendrier, ce procès devait intervenir au lendemain d’un débat entre François Fillon et Jean-François Copé, où ce dernier avait dénoncé l’existence d’un racisme anti-blancs.
L’audience aura finalement lieu le 26 avril prochain.
BFM

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