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Avec le dernier James Bond en sortie mondiale décalée, la soirée de vendredi avait un petit air d’exception au Ciné Jaude. Mais la surprise est venue d’ailleurs. Beaucoup moins festive, plus inquiétante. Plusieurs groupes de jeunes ont perturbé le fonctionnement du cinéma. Jusqu’à provoquer la fermeture de l’établissement pour la soirée à la suite d’agressions d’employés. Entre 16 h 30 et 18 heures, la direction du cinéma est obligée d’intervenir dans quatre des sept salles du complexe. « Des adolescents de 13 ou 14 ans se comportaient mal. Ils parlaient fort, utilisaient leur téléphone, sont même aller jusqu’à cracher sur des spectateurs » décrit l’un des responsables du cinéma.
Une séance du film « Taken 2 » a même dû être annulée et remboursée « suite à l’excitation de ces jeunes ». La police est prévenue, se rend sur les lieux. Malgré tout, la pression continue de monter. Il y a plusieurs groupes de jeunes, qui ne se connaissent pas forcément entre eux. « Entre ceux que nous avons dû exclure des salles et ceux à qui nous avons interdit l’entrée, il y a eu un petit rassemblement devant les portes du cinéma ». Vers 18 heures, l’un des responsables du cinéma sort, « je voulais leur demander de se calmer ». En fait d’apaisement, « il est insulté, menacé, jeté au sol et roué de coups de pieds. Il est blessé au visage et sur le corps. Un deuxième employé venu l’aider est touché aux genoux et au poignet. L’une des portes a également été brisée » décrit la direction qui a pris la décision de fermer les portes au public vers 19 h 30 après avoir annulé la séance de 19 heures du James Bond. Le préjudice économique est important : « Nous attendions entre 1.000 et 1.500 spectateurs ».
Deux plaintes ont été déposées, l’une par le cinéma pour les dégradations et l’autre par les deux employés pour les violences, les deux procédures sont « contre x », les agresseurs n’ont pas été identifiés.

La direction du Ciné Jaude dénonce pour sa part des problèmes identiques et « récurrents depuis plusieurs années durant les deux journées de l’Aïd, une fête qui devrait être tournée vers la prière, la solidarité et la joie ». Les responsables du Ciné Jaude se défendent de faire le jeu d’amalgames mal venus : « Ne confondons pas, nous ne parlons pas là d’un problème musulman mais d’une incapacité de notre société à gérer ce mal être dans les cités qui déborde de plus en plus en dehors des quartiers ».

La Montagne
Merci à cerisecerise69

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