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Les Cercles de silence sont nés en octobre 2007 à Toulouse, à l’initiative d’un moine franciscain, Alain Richard. Ces Cercles de silence ont eu, dès leur création, pour objet de dénoncer le sort réservé aux demandeurs d’asile sous le coup d’une injonction de quitter le territoire. Les conditions de placement dans les centres de rétention administrative sont dénoncées par ces militants, tout comme l’étaient ces dernières années les interpellations à proximité des associations en charge des demandeurs d’asile ou à proximité des préfectures.
Le changement de gouvernement et de majorité a modifié le « climat » dans lequel cette question est traitée, ont reconnu des responsables du Cercle de silence. Le placement de mineurs en centre de rétention ne se pratique plus,

il n’y a plus « d’objectifs quantitatifs » de reconduite à la frontière et la circulaire Guéant sur les jeunes diplômés étrangers a été retirée.

« Mais sur le fond, la politique du droit d’asile n’a pas changé. On continue d’infliger le traumatisme de l’enfermement à des personnes déjà vulnérables », argumente Charles Boubel du Cercle de silence de Strasbourg. Le mouvement qui compte encore aujourd’hui 176 cercles qui se réunissent régulièrement en France réclame toujours la fermeture des centres de rétention.


« Nous sommes toujours confrontés à l’application déraisonnable d’un système absurde », argumentaient vendredi ces militants, citant le cas d’une Africaine installée depuis plusieurs années à Strasbourg, à laquelle on a refusé le renouvellement du titre de séjour sans lui enjoindre de quitter le territoire, puisqu’elle ne peut pas voyager en raison de son état de santé…
À Strasbourg, le CASAS qui est mandaté pour traiter quelque 400 dossiers de demandeurs d’asile auprès de l’OFPRA, mais traite aussi de nombreux recours devant la cour nationale du droit d’asile, dénonce les conditions dans lesquelles sont contraints de vivre les réfugiés. « Plusieurs dizaines de familles avec enfants vivent dans une galère totale et pour les personnes isolées, ce n’est pas mieux puisque le dispositif d’accueil d’urgence est saturé », insiste la directrice du CASAS, Pascale Adam-Guarino. Les cas les plus difficiles sont souvent réglés grâce au soutien de la Ville de Strasbourg.
DNA

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