Plusieurs pays ont demandé lundi à la Suisse des mesures supplémentaires en matière de droits humains. Berne peut en particulier faire davantage pour lutter contre la discrimination raciale, la xénophobie et la traite des êtres humains et renforcer l’égalité entre hommes et femmes sur le marché du travail.
Plus de 30 pays se sont exprimés à la suite du discours prononcé à Genève par le conseiller fédéral Didier Burkhalter devant le Conseil des droits de l’homme. Ils ont salué les progrès réalisés récemment, tout en faisant plusieurs recommandations nouvelles.
Plusieurs Etats, en particulier africains, se sont inquiétés de “la montée du racisme, de l’intolérance et de la xénophobie” en Suisse.
Ils ont demandé que les autorités lancent une campagne de sensibilisation plus large dans la population pour répondre aux défis posés par les préjugés négatifs visant les étrangers.
Des mesures plus fermes contre la traite des êtres humains, des femmes et des mineurs en particulier, sont revenues souvent dans les recommandations. Le recours disproportionné à la force de la part des forces de police, le traitement des demandes d’asile, dont la détention des mineurs non accompagnés, les discriminations visant les femmes migrantes ont également été critiqués.
La Pakistan est revenu sur la votation, fin 2009, sur l’interdiction de la construction de nouveaux minarets. Il a demandé l’adoption d’un texte de loi interdisant les activités de toutes les organisations prônant le racisme. La Turquie a demandé la levée de l’interdiction de nouveaux minarets, une décision populaire regrettée également par les Etats-Unis et la Norvège. (…)
Romandie