30/10/2012 – Addendum
Des élus de la mairie de cet arrondissement -le premier adjoint (PS) Jérôme Maleski et le conseiller municipal Guy Corazzol- se sont rendus sur place dimanche dernier, « afin d’établir le contact avec les individus dont il avait été constaté la semaine dernière qu’ils priaient sur la pelouse ».
« Aucune prière n’a été signalée ce jour-là
et les deux élus ont engagé le dialogue avec les riverains, rappelant la vigilance de la mairie sur cette question », indique un communiqué de la mairie du 3 e.[…] Le Progrès
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25/10/2012
Réaction de Thierry Philip – Maire (PS) du 3 e arrondissement de Lyon :
[…] Dès hier, j’ai pris contact avec les forces de l’ordre :
la police nationale et la police municipale iront au stade Juninho dimanche 28 octobre pour voir ce qu’il en est.
Si des infractions sont constatées, il y aura verbalisation.[…]
Le Progrès
Le cérémonial, illégal, se répète les dimanches à Montchat (3e). Nous sommes postés sur un banc voisin, à l’extérieur de l’enclos, pour vérifier par nous-mêmes une information pour le moins surprenante.
Dimanche 21 octobre, dans le 3 e arrondissement de Lyon. Les parties de foot n’en finissent plus sur le stade municipal Juninho. Le terrain est situé juste derrière l’hôpital Edouard-Herriot. Il est encadré par quelques belles propriétés, en plein quartier résidentiel de Monchat. C’est un jour où chacun est libre de venir taper dans le ballon : l’AS Montchat n’utilise les installations que secondairement, pour des entraînements, les samedis par exemple.
« On a vu des musulmans prier ! Ça se passe tous les dimanches, depuis au moins trois semaines et ça se répète plusieurs fois dans l’après-midi. Parfois, ils sont dix, parfois quinze, parfois cinq. C’est choquant. C’est pas marqué « lieu saint », ici, c’est marqué « stade municipal » ! On vit ça comme une provocation ! »
, nous avaient alerté des témoins. Et de fait, au bout de trois longues heures d’attente en ce 21 octobre, un curieux cérémonial va se jouer sous nos yeux.
Vers 13 h 30, le match à rallonge s’interrompt. Commence alors une scène incroyable. L’un des joueurs, barbu, enfile une djellaba, suivi par six autres, dont la moitié porte une barbe fournie. Le meneur se place sous la cage de foot, côté est du terrain. Il dirige une prière musulmane, sous les poteaux de la cage utilisée comme le mihrab d’une mosquée – cette niche qui indique la direction de La Mecque. Les prosternations durent une dizaine de minutes. Les hommes, âgés d’une trentaine d’années et venant aussi bien du 8 e que du 3 e arrondissement, alternent positions debout et accroupi, sur la pelouse transformée en tapis de prière. Puis, leur tache accomplie, ils regagnent le banc de touche pour une séance d’étirements ; cette fois-ci.
D’autres joueurs musulmans, âgés d’une trentaine d’années, arrivent en voiture, à l’extérieur du stade. Assis dans leur véhicule, ils sont en train de mettre leurs chaussures à crampons. Ils portent également la djellaba et une barbe fournie. Nous décidons d’engager la conversation avec eux. L’un des deux reconnaît participer à ces prières. Nous lui faisons remarquer qu’il s’agit d’un stade municipal exclusivement réservé à la pratique sportive et que la grande mosquée n’est qu’à 1 kilomètre de là (lire ci-dessous, la réaction de la mairie, à laquelle Le Progrès a « appris l’information »). Il rétorque, sans agressivité : « On ne gêne personne ! Quand on joue au foot, parfois on est debout, parfois on est assis. La prière, c’est pareil. De toute façon, dans ce pays, il faut toujours qu’on critique l’islam ». Son voisin n’approuve qu’en partie : « Moi, je ne participe pas à ces prières sur la pelouse. Je les fais dans ma mosquée du 3 e arrondissement, en plus, prier dans une mosquée, cela rapporte plus de points. Mais il vaut mieux qu’ils prient ici, plutôt qu’ils ne prient pas du tout.
Je pense aussi que le jour où Allah aura converti tout le monde, il n’y aura plus tous ces problèmes. »