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Le chef de clan présumé, soupçonné de traite d’adolescentes, a été présenté hier au parquet, mis en examen et écroué. S’il nie la « traite », il reconnaît la transaction comme étant « une pratique ancestrale ». Ce Franc-Comtois de 38 ans, membre de la communauté Rom des Balkans – installé à Valdahon depuis trois ans – a été interpellé alors qu’il revenait du Kosovo en compagnie d’ un ressortissant kosovar. « Il était parti là-bas pour chercher le père d’une des adolescentes afin de prouver sa bonne foi, si j’ose dire », explique le vice-procureur Rémi Coutin. Son témoin de « bonne moralité » a lui aussi été mis en examen et placé en détention provisoire.
Les adolescentes étaient achetées à leur famille en Macédoine ou au Kosovo pour des sommes allant de 1.000 à 1.500 € et revendu 10.000 €. Il ne s’agit pas d’un réseau de prostitution, de pédophilie ou d’esclavage, mais d’une « coutume locale qui aurait été dévoyée ». « Une coutume séculaire de mariages arrangés », selon l’avocat de la famille Me Randall Schwerdorffer pour qui les transactions correspondent plutôt « à un système de dot ».
L’affaire avait démarré par une information de la police serbe transmise à la PJ de Besançon via l’ambassade de France en Serbie. Les Serbes avaient signalé aux autorités françaises l’arrestation de membres d’un clan familial implanté en Allemagne et dans le Doubs qui se livrait à la traite d’êtres humains entre les Balkans et l’Europe de l’Ouest. Le chef présumé du clan et son épouse avaient été interpellés alors qu’ils circulaient en compagnie d’une adolescente sans lien de parenté avec eux. Le couple avait été incarcéré et remis en liberté deux mois plus tard après avoir payé une caution.
Est Républicain

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