Le responsable de la mosquée de Germantown, à Philadelphie, raconte la désillusion de l’électorat noir vis-à-vis du président sortant.
(…) L’imam a sa carte du Parti démocrate en poche. Mais il assume “ne pas les avoir soutenus aux municipales l’année dernière” à cause de “trop de promesses non tenues.” Quant au portrait d’Obama à l’entrée de la mosquée, il se demande ce qu’il fait encore là. Il “n’a rien fait pour la communauté afro-américaine ni pour les musulmans, assène-t-il. Il essaie de se sauver la face et veut montrer un visage de l’Amérique pas trop noir pour ne pas effrayer la classe moyenne.”
(…) Amer, il est prêt à parier qu’ils ne vont pas être “motivés d’aller voter comme la dernière fois.” À savoir à plus de 80 % pour Obama. Lui-même hésite à lui accorder un second mandat. Il se souvient pourtant de l’énorme fête qu’il avait organisée à la mosquée il y a quatre ans. Le ring avait servi de piste de danse. Mais il confie “ne plus avoir d’espoir maintenant.” (…)
Le Point