«Ce que Guéant n’avait pas osé faire, le ministre Valls vient de le commettre»… Comme le porte-parole du PCF, plusieurs voix à gauche se sont élevées contre le ministre après la remise aux autorités espagnoles de la militante basque.
Levée de boucliers à gauche contre Manuel Valls. Les condamnations se sont multipliées vendredi après l’interpellation de la militante de Batasuna Aurore Martin, la première Française remise à l’Espagne dans une affaire basque.
Certains n’hésitant pas à viser directement le gouvernement socialiste et le ministre de l’Intérieur.
Alors que le concert de protestations avait démarré jeudi après l’arrestation de la jeune femme à Mauléon, dans les Pyrénées-Atlantiques, seize élus «socialistes et républicains» du Pays Basque se sont dits «consternés» vendredi.
Dans un texte commun, co-signé notamment par trois parlementaires PS, ils condamnent l’application du mandat d’arrêt européen (MAE) dont elle faisait l’objet depuis 2010 et réclament son «retour immédiat (…) sur le territoire français».
Ils rappellent leur opposition constante à ce mandat qui, dans son cas, vise des faits interdits en Espagne, mais autorisés en France. Madrid reproche à Aurore Martin d’avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre de Batasuna.
Or, ce parti, interdit par les autorités espagnoles qui le considèrent comme le bras politique de l’organisation séparatiste basque ETA, est légal en France. (…)
Le Figaro