[extraits d’une chronique du site Boulevard Voltaire du 3/11/12]
« Moi, j’ai depuis trente ans une vraie troupe d’encombrants sur le trottoir d’en bas. (…) Depuis des années, ils balancent sur la chaussée canettes vides, paquets de clopes, emballages de McDo, pissent et crachent.
Une année, Mouloud a fait semblant de bosser. On l’a vu faire le kéké sur un Quad rouge avec des paquets de journaux ficelés sur le porte-bagages. Il devait distribuer Le Monde. Les abonnés attendent encore. Au bout de trois jours, les journaux étaient dans le caniveau et le Quad envolé.
De temps en temps, il y en a un qui disparaît pour un petit séjour à l’ombre. Il en revient auréolé de gloire et reprend sa place contre le mur. Ou, durant les mois d’hiver, le cul calé dans la bagnole qui crache du rap pour tout le quartier.
En novembre 2005 (…), ils ont foutu chaque nuit le feu aux poubelles puis, quand il n’y a plus eu de poubelles à brûler, à la nourrice de gaz de l’immeuble. Le 26 novembre, à 4 heures du matin, BOUM ! Plus de 700 000 euros de dégâts…
Tout cela, comme tant d’autres sinistres parisiens cet hiver-là, a été classé « sans suite ». Pour préserver la paix sociale, à ce qu’il paraît. »
Lire l’article intégral