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accueillir. C’était pour faire face à l’urgence. On ne fait que colmater une brèche, mais maintenant les autorités doivent trouver des solutions ».
Le quotidien La Provence est allé à la rencontre des occupants de cet asile de fortune. A l’abri du froid qui s’est abattu soudain sur Marseille, cinq ou six familles roms tentent de s’organiser dans « des conditions vraiment spartiates », comme le reconnaît le père Paul. Deux toilettes, un lavabo sans eau chaude et un local d’une cinquantaine de mètres carrés au total, sans endroit ni matériel pour cuisiner, où sont alignés une vingtaine de matelas.
Une partie des roms accueillis par cette paroisse ont été expulsés… d’une autre église, désaffectée celle-là, qui avait été fermée pour raisons de sécurité. (…)
Imminence d’une catastrophe
Le vice-président départemental de la Ligue des droits de l’homme, Jean-Claude Aparicio, a déclaré à La Provence qu’il était extrêmement préoccupé par l’imminence d’une véritable « catastrophe ». La « seule réponse répressive et inhumaine » des autorités préfectorales favorise, selon lui, « les comportements xénophobes ». La plupart des associations craignent aussi que « la situation dégénère ».
Après l’épisode vécu fin septembre, quand des riverains du quartier des Créneaux ont procédé eux-mêmes à l’expulsion d’un regroupe de roms, un autre foyer de tension vient de s’allumer, sans que l’on puisse discerner la part d’exagération et la part d’exaspération. Les habitants d’une copropriété du quartier de Saint-Joseph ont vigoureusement protesté quand ils ont découvert qu’une « bastide » abandonnée du voisinage avait été investie par des familles roms. Or, cette bâtisse est une propriété de l’État. Comme l’expulsion des occupants n’a pas été opérée dans les 48 heures suivant leur arrivée, une procédure judiciaire est devenue nécessaire, ce qui provoque la colère des riverains qui ont dit à La Provence :

« Il y a beaucoup de retraités par ici. L’État va nous prendre de l’argent pour remédier à la crise. Et il nous enfonce un peu plus ici en dégradant nos conditions de vie. »

Un autre aspect de la polémique se développe à Aix-en-Provence. La maire de la ville, Maryse Joissains, a exprimé avec force sa volonté, au printemps 2012 : « Je ne veux plus un seul rom sur ma commune ! »

De fait, la municipalité et la Communauté du Pays d’Aix ont dépensé respectivement 60 000 euros en frais de justice et au moins 500 000 euros pour la remise en état de trois emplacements où des campements de roms s’étaient installés. (…)

Faits religieux

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