Les 190 pays membres de l’organisation Interpol, réunis à Rome, doivent approfondir les échanges d’information et leurs connaissances dans les domaines de l’islamisme radical, de l’ultra-gauche et dans la lutte contre les mafias, a estimé lundi le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls. Sans oublier le «phénomène de l’extrême droite identitaire».
Selon M. Valls, il ne faut pas négliger non plus le phénomène de l’extrême droite identitaire qui, en France, face à la question de la place de l’islam appelle à la haine en occupant par exemple le chantier d’une mosquée et que l’on retrouve ailleurs dans les milieux des ultras des clubs de foot, en France, Italie ou Allemagne.
Il existe des processus de radicalisation dans de nombreux pays mais en France, il a pris des proportions inquiétantes, a déclaré M. Valls à des journalistes après une réunion ministérielle de l’organisation internationale de la police.
Le ministre français s’est montré également très préoccupé par de nouvelles formes de délinquance liées au trafic de drogue et sa globalisation à travers les mafias. La pénétration de ce trafic de cocaïne, d’héroïne et de cannabis modifie une partie de l’économie de certains de nos quartiers, brisant une partie de la jeunesse de nos pays, a déploré M. Valls.
Le ministre a dressé un parallèle entre les règlements de comptes à la Kalachnikov, qui ont récemment ensanglanté Marseille (sud de la France), et les affrontements entre bandes rivales décrits dans le livre Gomorra de l’Italien Roberto Saviano et le film qui en a été tiré. […]
Le ministre s’est dit frappé par les réseaux tchétchènes, géorgiens, bulgares, roumains et a évoqué des groupes souvent très violents qui doivent être combattus avec une forte détermination et coopération. […]
Pou M. Valls […] cette montée des populismes est le résultat, dans des sociétés meurtries, d’une crise économique, d’une crise des valeurs, de doutes sur les constructions nationales et européennes.
Romandie (Merci à Thomina)