Des violences ont éclaté mercredi soir à Athènes devant le Parlement grec, où les députés doivent voter, d’ici minuit, un nouveau plan de rigueur de 18 milliards d’euros, conformément aux vœux du premier ministre, Antonis Samaras. Reste à savoir s’il sera réellement appliqué, tant la population est en colère contre les mesures d’austérité.
Plus sévère encore que les précédents, le troisième mémorandum prévoit de nouvelles coupes sur les salaires et les retraites, des licenciements de fonctionnaires, le report de l’âge de la retraite à 67 ans et la suppression des conventions collectives. En adoptant ces mesures, Athènes devrait recevoir 31,5 milliards d’euros d’ici à fin novembre. Si la Grèce respecte ses engagements, La Commission européenne prévoit même un retour de la croissance à 0,6% du PIB dès 2014!
«Nous allons mourir étouffés par cette rigueur! Il faut effacer la dette!», lance Fanis, un ingénieur au chômage, venu manifester avec des milliers de compatriotes, devant le Parlement, à Athènes. «On sait déjà que les députés vont adopter cette énième cure d’austérité. Ils se justifient en brandissant la menace de la faillite du pays. Mais la société a déjà fait faillite. Je ne peux plus payer mes impôts ni mes factures, je risque la prison!».