Étude Bilan-Faim de Banques alimentaires (2010)
Le nombre de Canadiens qui ont recours aux banques alimentaires a bondi de 31 % depuis le début de la récession en 2008. La directrice générale de Banques alimentaires Canada, Katharine Schmidt, indique que l’organisme espérait voir le nombre d’utilisateurs se stabiliser avec le temps, mais cela n’a pas été le cas.
Les enfants et les jeunes représentent 38 % des utilisateurs de banques alimentaires, alors que les bénéficiaires de l’aide sociale, les membres des Premières Nations et les familles monoparentales sont également dans le besoin.
La faim se déplace
Les statistiques de fréquentation des programmes de banques alimentaires laissent croire que les problèmes alimentaires se déplacent au pays. « Ces résultats suggèrent que la santé économique de communautés peut changer radicalement en très peu de temps », affirme Banques alimentaires Canada.
Le Québec, Terre-Neuve-et-Labrador, l’Alberta, la Saskatchewan et les Territoires ont connu une baisse de l’utilisation des banques alimentaires entre 2011 et 2012. La plus importante baisse est survenue en Alberta, où le recours aux banques alimentaires y est toutefois de 59 % plus élevé qu’il ne l’était avant le début de la récession de 2008.
Les plus importantes augmentations sont survenues à l’Île-du-Prince-Édouard et au Manitoba.
Banques alimentaires Canada dresse depuis 16 ans le portrait de l’utilisation de banques alimentaires et de programmes de repas au pays.
Québec, l’effet des programmes sociaux
Le Québec s’en tire peut-être mieux que la plupart des autres provinces, mais plus de 150 000 personnes par mois ont tout de même recours aux banques alimentaires. La fréquentation des banques alimentaires a ainsi augmenté de 22 % par rapport à la période précédant la récession de 2008 au Québec.
Radio Canada