Personne ne s’en rendra compte, mais le 16 novembre prochain les Français fêteront les deux ans de l’inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO du repas gastronomique à la française. Car si personne ne s’en était davantage rendu compte, ce jour-là, c’est bien tous les Français qu’on récompensait pour leur art et leur manière de manger.
Mais à l’heure du grignotage, de la mondialisation, du fast-food, du halal et de l’obésité, que reste-t-il de cette fameuse gastronomie française? Est-elle en danger? Ou simplement en train d’évoluer vers de nouveaux modèles? (…)
Opération kebab contre couscous
Le halal, c’était tout l’objet de la communication du politologue spécialiste de l’islam Gilles Kepel. Pendant une année, entre 2010 et 2011, il s’est attaché à analyser ce phénomène depuis l’agglomération de Clichy-Montfermeil, la ville qui avait vu naître les émeutes de 2005, mais aussi de façon plus large sur ce que signifie manger halal aujourd’hui.
Premier constat, le célèbre couscous, plat préféré des Français a été remplacé dans les banlieues par le kebab, le marché du halal ayant été reconquis par la communauté turque. Et si Gilles Kepel parle d’une “découscoussification du halal”, c’est parce qu’il est aujourd’hui difficile de l’opposer à l’alimentation française dite “de souche”. La tendance serait autant au boeuf bourguignon halal ou encore au foie gras halal. (…)
Le Huffington post