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Une étude du Crédit Logement met en évidence une chute des crédits immobiliers d’une ampleur inédite en France. Sur les neuf premiers mois de 2012, le montant de crédits immobiliers accordés par les banques est en baisse de 30,5% par rapport à la même période de 2011.
Le montant des crédits immobiliers accordés par les banques a continué d’enregistrer un très fort recul au troisième trimestre avec une chute de 24,3% par rapport à la même période de 2011, selon une étude de l’Observatoire Crédit Logement/CSA publiée jeudi.

En août, la production a fortement reculé […] puis en septembre, alors que le marché retrouve habituellement de la vigueur avec la rentrée, la reprise a été très molle“, indique le Crédit Logement dans son étude. Pour les 9 premiers mois de 2012, la chute est encore plus brutale avec une baisse de 30,5% par rapport à la période correspondante de 2011.

Le paradoxe de cette situation réside dans le fait que le taux des crédits immobiliers se maintient à un niveau très bas et continue de baisser.

Ainsi, les taux d’intérêt reculent depuis mars et ne sont plus très loin de leur plus bas niveau historique depuis 1945 (3,25% en moyenne) atteint en novembre 2010. En moyenne, ils se sont établis à 3,38% en octobre contre 3,43% en septembre et 3,97% en janvier.
La baisse des prix, elle, pourrait s’accentuer en dehors de Paris.
170 milliards de prêts accordés en 2007, 115 milliards (prévus) en 2012
Pour l’ensemble de l’année 2012, les crédits immobiliers accordés par les banques devraient être d’un peu plus de 115 milliards d’euros, soit une baisse de près de 30% par rapport à 2011 (un peu moins de 162 milliards), loin du record absolu de 2007 (170,2 milliards), estime Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université Paris-Ouest et auteur de l’étude.
Une chute d’une telle ampleur et d’une telle rapidité, on ne l’a jamais connue. Durant la dépression de 2008-2009, il aura fallu deux ans pour en arriver là. Cette fois-ci, il aura suffit d’un an“, souligne Michel Mouillart. Ce renversement de tendance survient après une explosion de ces crédits depuis le début du siècle qui avait contribué à la bonne tenue du marché immobilier en France: 70,8 milliards en 2001, 87,3 en 2003, 143,7 en 2005 et 170,2 en 2007.
La Tribune

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