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Alors que 55% des Français sont opposés au droit de vote des étrangers aux élections locales, selon le dernier sondage LH2 pour “Le Nouvel Observateur”, plusieurs politologues, tous favorables à ce «droit», livrent leur analyse de cette frilosité» de l’opinion publique sur ce «thème phare, très porteur, qui fait partie des sujets de prédilection de l’extrême droite».

En Belgique au Danemark ou aux Pays-Bas, pays qui ont donné le droit de vote aux étrangers aux élections locales, il n’y a jamais eu de vote communautaire. (Catherine Wihtol de Wendel)
Pourquoi cette frilosité à l’égard du droit de vote des étrangers ?
Virginie Guiraudon, directrice de recherche au CNRS, spécialiste de l’immigration : Il y a cette crainte que les musulmans «sans gêne», pour reprendre la Une d’un certain hebdomadaire [“Le Point”, NDLR], qui voleraient des pains au chocolat, viennent voter. […] Aujourd’hui, les «anti» ne font que répéter inlassablement, que pour voter, il faut être naturalisé. Nous sommes pourtant minoritaires en Europe. Seules la France, l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie sont encore sur cette ligne dure.
Catherine Wihtol de Wendel, politologue, directrice de recherche au CERI (Centre d’études et de recherches internationales de Sciences Po) : Les opposants au projet ont peur de l’étranger, qui dans leur esprit, est forcément un électeur communautariste. Or, c’est un faux argument, inventé pour faire peur, sans fondement aucun, ne serait-ce que chez les jeunes, qui n’ont pas ce réflexe. […] Sylvie Strudel, professeur en science politique à Paris II-Assas : […] Le fantasme de l’atteinte à la cohésion sociale et nationale est aussi ancien que l’existence de groupes minoritaires dans une société.
Thomas Guénolé, politologue à Sciences-Po : […] Il s’agit d’une «essentialisation» des immigrés, perçus comme nécessairement «communautaristes». L’accent est mis sur l’identité nationale plutôt que républicaine. […] Le Nouvel Obs

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