Addendum 15/11/12 : Gérard Unger, PDG de Media Transports (et également co-gérant de Libération Médias, la régie publicitaire de Libération), s’en explique, et revient sur les critères qui régissent son travail.
«La RATP n’est pas un forum politique»
A en croire Gérard Unger, les contenus politiques posent davantage problème que les symboles religieux. La campagne du CCIF n’a pas été recalée en raison de la présence de multiples symboles confessionnels (voiles, soutane, péotes…). «On a déjà passé des affiches avec des femmes voilées dans le métro, notamment lors de campagnes du secours islamique, explique le publicitaire. Cela ne nous pose pas de problèmes. Et je récuse tout procès en islamophobie. Je suis membre de la Licra depuis 25 ans !»
Libération
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12/11/12 – Il y a dix jours, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a lancé, on se le rappelle, une campagne visant à déconstruire les clichés antimusulmans où se fonde ce nouveau racisme.
Initialement, les trois affiches confectionnées pour l’occasion – dont celle, particulièrement percutante, qui détourne et réactualise, sur un mode taquin, le Serment du Jeu de Paume de David – devaient être placardées, en même temps que dans les rues de la capitale, dans les couloirs du métro parisien : c’est du moins ce qu’escomptaient les responsables du CCIF.
Mais la régie publicitaire Métrobus, après avoir entamé des discussions, s’est finalement opposée – catégoriquement – à cet affichage.
Dans un courrier adressé au collectif, Gérard Unger, PDG de Métrobus, s’en explique en ces termes : « L’identité de l’annonceur et l’examen de ces 3 visuels nous ont conduit à considérer qu’ils revêtaient un caractère politique et confessionnel, contraire aux disposition du contrat par lequel la RATP nous a confié l’exploitation publicitaire de ses espaces », écrit-il.
Car « en effet, la RATP, en sa qualité d’exploitante du service public des transports, a souhaité réglementer la publicité en ce qui concerne l’expression des opinions politiques et religieuses pour répondre à l’obligation de neutralité et de respect de la laïcité qui s’opposent à elle ».
Or, estime Gérard Unger : « le caractère confessionnel » des affiches du CCIF « ne peut être contesté », puisque « les trois visuels utilisent des signes religieux tels que le voile », et, pour l’un d’entre eux, « également les péotes, la soutane, et la croix chrétienne ».
Bakchich.info
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