Addendum vidéo : Extrait du film “Président par accident” (2003)
(…) Pour les démographes attentifs à l’évolution de la population des Etats-Unis dans ses différentes strates, la nouvelle n’a rien de surprenant. Mais pour tous les autres, elle fait au moins sursauter, à défaut de provoquer un choc psychologique. Les bébés blancs dans les maternités américaines sont descendus de la barre des 50%, a révélé le Bureau du recensement dans des statistiques qu’il a publiées et qui portent sur une période de 15 mois d’avril 2010 à juillet 2011.
Sans connotation raciste, des spécialistes parlent d’un début de «basculement racial» de la société américaine et dont les effets les plus visibles apparaîtront en 2040 quand la population d’origine «blanche» sera inférieure à 50%.
Mais pour le moment elle est encore de 63, 4%, plus que les enfants de moins d’un an qui, eux, sont descendus à 49, 6%.En réalité, il s’agit d’une évolution démographique normale et largement anticipée. Le phénomène est déjà une réalité dans certains Etats comme la Californie ou le Nouveau-Mexique où le «basculement» dont il est question est en train de s’opérer. Dans ces Etats, il y a une inversion de fait des principales composantes de la population, la «majorité» se laissant devancer par les «minorités».
La tendance est naturellement appelée à s’amplifier, car depuis 2000 le nombre de la population d’origine asiatique et hispanique a enregistré une progression de 40%, due en grande partie à l’immigration et à la natalité. Au total, les Hispaniques seraient près de 17% de la population, maintenant une forte avance sur les Noirs qui représentent 12, 3%. Bien qu’en forte progression, le nombre d’Américains d’origine asiatique reste inférieur à 5%. Ce changement de visage de la société américaine appelle nécessairement des transformations politiques, culturelles et sociales.
Le vote dit ethnique qui a fait la différence dans la dernière élection présidentielle en est une des premières manifestations.