« Les Algériens sont-ils racistes ? », se demande « El Watan ». Pour le journal, « mépris, insultes, agressivité et humiliations quotidiennes sont le lot des Noirs en Algérie », même si les actes réellement racistes sont très rares. On est loin du panafricanisme prôné il y a plus de quarante ans par Houari Boumediene et qu’a vainement tenté de faire renaître l’actuel président, Abdelaziz Bouteflika.
Ainsi, une récente étude, d’un centre de recherche en psychologie, SARPP, sur la situation des migrants d’Afrique subsaharienne, « renvoie une image peu flatteuse des Algériens ». Aux yeux des immigrés de ces pays, les Algériens « seraient racistes ou xénophobes, agressifs, désagréables et malintentionnés ».
Moins de 21 % ont une image positive de l’attitude des Algériens à leur égard.
L’une des explications vraisemblables est que l’Algérie fait face à une immigration clandestine qui tente de rejoindre l’Europe (…)
Mais le racisme supposé des Algériens ne concerne pas seulement les ressortissants d’Afrique subsaharienne, mais aussi les Chinois qui, selon des estimations, seraient environ 40.000 (sur une population algérienne de 37,8 millions).
Pourtant, le journal conclut, en citant un sociologue, que certains actes assimilables au racisme « ne sont que le reflet d’une crise identitaire » d’une population qui se sent parfois menacée. (…)