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Le sentiment d’insécurité demeure, selon une enquête de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales.
Le rendez-vous statistique annuel de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) réserve, ce mardi, une surprise de taille: à en croire les résultats de la dernière enquête conduite auprès de milliers de victimes par l’Insee, la proportion de personnes déclarant avoir subi des vols avec violences et, plus encore, des violences physiques directes (hors du cadre familial), entre 2007 et 2011, n’a cessé de diminuer.

Et ce, de manière «significative», disent les criminologues. La tendance décrite à travers les chiffres officiels de la police et de la gendarmerie, durant les années Sarkozy, est donc corroborée par ce sondage de grande ampleur.

«Les politiques publiques mises en places ont probablement eu un impact», concède les directeur de l’ONDRP, Christophe Soullez, même s’il est difficile de la quantifier de façon précise. Une chose est certaine: «La victimation (enquête auprès des victimes) sur les dernières années amènera à reconsidérer la manière dont on a analysé la politique des gouvernements précédents», déclare pour sa part le criminolgue Alain Bauer, qui a présidé l’ONDRP depuis sa création en 2004, avant de remettre son mandat quand son ami Manuel Valls a été nommé ministre de l’Intérieur.
Comment expliquer cet écart entre la vécu et le ressenti? Pour Alain Bauer, «les individus attestent à titre personnel que la délinquance diminue, mais il y a une inertie dans la prise en compte collective du phénomène». Selon lui, «cette évolution, qui peut paraître contradictoire, s’est également produite aux États-Unis, dans de nombreuses grandes villes, au tournant des années 2000». Avant que les deux phénomènes évoluent parallèlement. Manuel Valls y trouvera des raisons de poursuivre l’œuvre entreprise par ses prédécesseurs…
Le Figaro

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