MEMRI Middle East Media Research Institute – dépêche FR n° 366
Introduction : amalgame, réseaux sociaux et infolettres, les outils privilégiés des musulmanophobes
Le MEMRI, qui couvre de la manière la plus exhaustive possible les phénomènes en rapport avec l´islam en Orient et depuis peu en Europe, sort, dans le cadre de son projet “Islamisme et musulmano-phobie en France”, un premier rapport sur la musulmano-phobie.[1]
Difficiles à débusquer, les musulmanophobes jouent avec la frontière ténue qui existe entre islamophobie et musulmanophobie : ainsi, au prétexte de critiquer une religion, une idéologie (il n´y a pas de délit de blasphème en France), les musulmanophobes s´en prendront à l´islam de manière violente et irraisonnée, l´objectif n´étant pas de formuler une critique rationnelle envers une religion, mais de heurter les sentiments des musulmans pieux, par exemple au moyen de vidéos où le Coran est souillé. L´une des caractéristiques de la musulmano-phobie est en effet la confusion délibérée : l´amalgame entre islam et musulmans d´une part, entre islam et islamisme de l´autre.
Un autre aspect caractéristique de la musulmanophobie en ligne est qu´elle ne s´affiche que rarement sous forme d´articles sur des sites référencés : les musulmanophobes sont surtout actifs par infolettres – des infolettres qui peuvent devenir virales sans jamais apparaître sur la Toile.
En outre, si les auteurs musulmanophobes font attention à ne pas dépasser les limites qui pourraient faire tomber leurs propos sous le coup de la loi, ils suscitent des commentaires d´une grande violence, notamment sur Facebook. Or sur Facebook, certaines réactions abusives n´ont jamais été effacées, alors que d´autres commentaires, en désaccord avec les textes de référence, l´auraient été, à en croire certains participants.
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