Fdesouche

Alexandre Adler, historien et spécialiste des relations internationales, et Vladimir Fédorovski, écrivain et ancien diplomate russe publient L’islamisme peut-il gagner ? aux éditions du Rocher. Ils confrontent leurs analyses pour Le Point.fr. Entretien.

Si la France assouplit encore sa politique d’immigration, évidemment il ne faudra pas s’étonner qu’on donne des moyens à ces forces extrémistes. (A. Adler)
Vous prédisez d’ailleurs qu’une victoire totale des islamistes en Égypte pourrait conduire à la création d’un califat géant de Gaza au Maroc…
V. F. : Et même de Boukhara à Poitiers… Boukhara, qui se trouve en Asie centrale, est au coeur d’une région gouvernée par d’anciens dirigeants qui n’ont pas assuré leur succession. […] Mais jusqu’à Poitiers, vraiment ?
V. F. : Bon, peut-être pas, mais jusqu’au confins du Maghreb, certainement.[…] Faut-il craindre l’islamisme en France ?
A. A. : Oui. Non pas qu’il prendrait le pouvoir directement en France, mais parce que les islamistes veulent couper la population musulmane en France du reste de la population. Ce qu’ils n’admettent pas, c’est le niveau d’intégration des musulmans dans notre pays.
Mais peut-on dire que l’islamisme est plus présent aujourd’hui en France que par le passé ?
A.A. : […] Il y a la nostalgie du pays natal qu’on a quitté, un sentiment d’aliénation qui est incontestable, des phénomènes de rejet, mais l’essentiel, c’est surtout que dans la transformation que nous connaissons de la communauté musulmane en France, la polarisation est de plus en plus forte. De fait, vous avez une minorité active qui est opposée à toute forme d’intégration et une majorité silencieuse. C’est là que le Qatar et Al Jazeera peuvent jouer un rôle important de propagande.
Le Point

Fdesouche sur les réseaux sociaux