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Le monde politique, déjà en délicatesse avec les Français, a passé la semaine à aggraver son cas. L’UMP, qui élisait dimanche son président, se ridiculise depuis à jouer un mauvais boulevard avec ses rebondissements, claquements de portes et cocus en recherche de paternité. Quant au gouvernement, sanctionné lundi par l’agence Moody’s qui a retiré son triple A à la France, il s’est puérilement défaussé sur “les éléments du passé”, en oubliant que François Hollande, il y a une semaine, garantissait devant la presse la “crédibilité” de son pacte de compétitivité.

La société civile s’exaspère des légèretés de ses représentants. Pourtant, ils se comportent comme s’ils ne comprenaient rien de la défiance qui attise la crise de la démocratie. Mais le peuple se réveille. Il oblige les élites à se faire violence, si elles veulent éviter d’être larguées.

La véritable opposition est déjà hors du système. C’est une parodiste catholique, Frigide Barjot, qui a fait descendre dans les rues, samedi, plus de 100 000  personnes à Paris et des dizaines de milliers en province, pour protester contre le mariage homosexuel.
Cette mobilisation spontanée a été suivie par un autre défilé plus modeste dimanche, marqué par des provocations extérieures.

Partout, la France silencieuse prend la parole. Elle impose sa voix grâce aux réseaux sociaux qui contournent la passivité des médias.

Sa démonstration de force, samedi, est le premier acte d’une montée en puissance qui se traduira par un mouvement national le 13 janvier. Les politiques courent loin derrière. (…)
Le Figaro

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