De toute évidence, si les données actuelles de l’impasse politique restent dans l’état, avec ou sans implosion du pouvoir, par un soulèvement populaire, on s’achemine tout droit vers un État islamique fondé sur la charia, qui ne laissera aucune expression possible sur la scène politique aux forces démocratiques.
L’arrêt du processus électoral en 1991 et l’interdiction du FIS qui s’en est suivie ont provoqué un sentiment profond d’injustice et d’illégitimité du pouvoir chez les sympathisants de ce parti. L’enlisement du bras de fer engagé par ses militants contre le pouvoir, la société civile et les intellectuels opposés à son idéologie, qui a débouché sur une décennie de guerre civile meurtrière et destructrice, avait amené Bouteflika à adopter une stratégie de compromis pour mettre fin à cette tragédie. D’une part, pour restaurer la paix civile, d’autre part, pour neutraliser radicalement cette opposition, qui lui disputait le pouvoir. […]
Médiapart
(merci à Zatch)