Il faut plus d’une corde à son arc pour exercer le métier de prêteur sur gages : un oeil avisé pour identifier rapidement la valeur réelle d’un ours en peluche vintage, d’un bijou ou d’une icône russe, une oreille attentive aux propos des déposants souvent tentés de raconter leurs malheurs et, bien sûr, le sens des affaires.
Doué pour les portraits décalés, le réalisateur allemand d’origine polonaise Stanislaw Mucha a fait parler à Munich, Mannheim et dans un bourg de Franconie, des prêteurs sur gages, qui voient aujourd’hui affluer les clients. Leurs propos sont révélateurs des comportements de nos sociétés en période de récession.