Depuis le début de l’année 2012, plusieurs utilisateurs d’Internet, domiciliés dans le canton de Vaud, ont porté plainte à la suite de chantage «à la webcam» et d’escroquerie via Internet dont ils ont été les victimes. Dialoguant sur des sites de rencontre, ils ont accepté de commettre certains actes d’ordre sexuel devant leur webcam.
Après ces gestes, ils ont rapidement reçu un courriel avec un en-tête officiel, leur indiquant qu’ils avaient effectué ces agissements devant une personne mineure et qu’ils devaient verser rapidement une somme d’argent pour éviter toute poursuite pénale. La vidéo des «ébats» était mise en ligne (lien secret) sur des sites tels que Youtube. De plus, le message les menaçait, stipulant qu’en cas de non paiement, la vidéo serait rendue publique voire transmise à d’autres contacts. Ainsi, plusieurs victimes ont versé des montants allant de 100 à 4000 francs.
La Police cantonale vaudoise a identifié depuis 2012 plus d’une vingtaine de plaignants. Sous la direction du Ministère public central (MPC) vaudois, les inspecteurs de la Police de sûreté se sont faits passer pour une victime. Ils ont ainsi versé plusieurs acomptes pour un montant total de 1000 francs, permettant de localiser, en collaboration avec la Police locale, l’auteur lorsqu’il allait récupérer l’argent dans un établissement bancaire international en Côte d’Ivoire.
Le Matin