France 3 Languedoc-Roussillon revient sur l’affaire :
Paul* voulait simplement s’adonner à sa passion : le football. Dimanche, ce jeune joueur moussanais a frôlé la mort à l’issue du match opposant son équipe à celle de Narbonne Septimanie, victime du déferlement de violence survenu après la rencontre. “Alors que je quittais le terrain, des gens sont sortis de plusieurs voitures avec des couteaux à la main et ils se sont dirigés vers moi et mes partenaires”, raconte-t-il. “Nous nous sommes mis à courir vers les vestiaires, mais les agresseurs m’en ont bloqué l’accès, et je me suis retrouvé plaqué contre le mur”.
L’équipe de Moussan :
Point central que l’enquête en cours devra éclaircir : à l’image des autres membres du club moussanais, Paul soutient que des joueurs narbonnais ont pris part à l’agression, ce que dément le président de Narbonne Septimanie (lire ci-dessous). “En revanche, les joueurs n’étaient pas armés”, poursuit la victime. “Ce sont les soi-disant supporters qui avaient des couteaux. J’ai d’abord pris plusieurs coups de poing, puis j’ai été frappé au cou à l’arme blanche”. Paul parvient finalement à atteindre les vestiaires : “Je me suis rendu compte que je saignais, et que j’avais super mal à la clavicule”. Cédric*, lui, a tenu à jouer jusqu’au bout son rôle de meneur. “J’essayais de tirer un peu tout le monde dans les vestiaires”, explique le capitaine moussanais. “Dans la mêlée, j’ai reçu un coup de pied sur le côté et je suis tombé en arrière”. Résultat : une côte cassée, et une semaine d’arrêt. “Autour de moi, je voyais des couteaux pointés en direction de plusieurs joueurs. On nous disait : ‘Si vous approchez, on vous plante'”.
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L’équipe de Narbonne-Septimanie :
Depuis trois jours, c’est comme si le ciel lui tombait sur la tête. Smaël Hamzaoui le clame haut et fort : aucun membre de son club n’a pris part aux agressions de dimanche. “Les seuls supporters que nous avions ce jour-là, c’était quelques pères de famille venus encourager leurs enfants”, indique le président. “Tous ces gens armés qui ont débarqué à l’issue de la rencontre sont des voyous étrangers au club. Il n’y a pas de hooligan au club !” Smaël Hamzaoui souligne d’ailleurs avoir subi, comme les autres encadrants, une situation devenue incontrôlable. “J’étais allé à ma voiture chercher le chéquier pour régler l’arbitre : à mon retour, c’était le chaos ! Alors certes, il y a eu quelques échauffourées durant le match. Mais le club n’est pas responsable des actes commis par des voyous en dehors du terrain !”
L’Indépendant