L’accord sur le référendum concernant l’indépendance totale de l’Ecosse est signé. En Italie, « la Ligue du Nord » veut obtenir, au minimum, l’indépendance économique des provinces industrialisées du Sud qui est, selon eux, « paresseux et corrompu ». Cette année, la Bavière a demandé la réforme « de la constitution financière » de l’Allemagne ne tolérant pas les dépenses inefficaces de leur argent par d’autres régions.
Le régionalisme est le revers de l’intégration européenne, estime le président de l’institut de la stratégie nationale Mikhaïl Remisov. Les petites régions n’ont plus peur de l’indépendance du fait d’être protégées par les structures européennes qui remplissent les fonctions d’un Etat.
« La désintégration d’un Etat national est étroitement liée au renforcement des organismes supranationales européens. Auparavant, l’apparition d’un nouvel Etat était impossible sans potentiel démographique et économique, surtout en cas des litiges avec les pays voisins. Mais actuellement, ce principe n’est plus valable ».
Il y a des experts qui disent que le renforcement de la désintégration est dû à la crise économique : les régions industrialisées ne veulent pas doter celles qui sont moins développées. Mais le directeur du centre d’études germaniques de l’Institut d’Europe Vladislav Belov estime que l’économie est le facteur secondaire.
« Partiellement, c’est la réponse au multiculturalisme : plus d’attention est attachée à sa propre culture. C’est la croissance de l’autoidentification culturelle qui pousse aux conclusions suivantes : nous travaillons mieux et nous devons vivre mieux ».
Pour le moment, les autorités européennes n’ont pas trouvé la réponse à ce nouveau défi. Le politologue, professeur Valéri Solovéy estime que la désintégration éventuelle des Etats fait partie des changements globaux engendrés par la crise économique :
« Cela ressemble à la situation du début du XXe siècle. On voit apparaître une vague qui devient au fur et à mesure plus grande, et nous ne pouvons ni évaluer son envergure, ni connaître ses raisons». (…)
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