Dix personnes ont été égorgées par des islamistes présumés qui sont passés de maison en maison samedi soir dans le quartier chrétien de la ville de Chibok, dans le nord du Nigeria, a-t-on appris dimanche auprès de responsables locaux.
“Les assaillants sont arrivés vers 21h en scandant “Alahu Akbar” (Dieu est grand) (…) ils se sont rendus dans des maisons qu’ils avaient identifiées dans un quartier à dominante chrétienne de la ville pour massacrer 10 personnes comme des moutons”, a déclaré à l’AFP un responsable local qui a requis l’anonymat.
“Qui d’autre que des membres du (groupe islamiste) Boko Haram pourrait entrer dans les maisons et trancher la gorge de dix personnes”, a déclaré un autre responsable local, “ils étaient armés mais ils ont décidé de charcuter leurs victimes”.
Chibok se trouve à 170 km de Maiduguri, le fief de Boko Haram.
“Les hommes sont arrivés en grand nombre et ils sont entrés dans des maisons qui avaient été choisies avec précision et ils ont massacré 10 personnes en criant “Allahu Akbar“, a rapporté de son coté Ezekiel Damina, un habitant du quartier de Myan, en périphérie de Chibok.
“Ensuite, ils ont mis le feu à des maisons du quartier. Ils ont saccagé toute la zone”, a-t-il ajouté.
Les violences liées à Boko Haram – dont le nom en langue Haoussa signifie “l’éducation occidentale est un péché” – et leur répression sanglante par les forces de l’ordre ont fait, selon les estimations, plus de 3.000 morts depuis le lancement de l’insurrection islamiste en 2009.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, avec 160 millions d’habitants, et premier producteur de pétrole du continent, est divisé entre un Nord, majoritairement musulman, et un Sud à dominante chrétienne.
El Watan