On se souvient de l’affaire du parking Jules-Guesde abandonné par le gestionnaire Vinci qui ne supportait plus les menaces ou intimidations incessantes de jeunes clandestins. Lesquels avaient alors pris la relève et “rackettaient” les automobilistes qui cherchaient toujours à se garer sur ce parking.
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Aujourd’hui, le parking, surveillé, fonctionne normalement. Mais l’illégalité regagne du terrain. “Les vendeurs de bibelots sont d’abord venus un jour à 17 heures, raconte un commerçant, puis à 16 heures. Et voyant que personne ne disait rien, ils se sont installés dès le matin.” Des vieilles chemises, des chaussures, de la vaisselle… le commerce du pauvre envahit à nouveau le pavé, notamment à l’entrée de la rue du Bon Pasteur où, comme au “bon vieux temps”, les vendeurs de cigarettes sont omniprésents.
“Il faut dire que tout le monde a peur. C’est la loi du silence”
“Mais il y a aussi des marchands de fruits clandestins qui s’installent un peu partout dans le quartier, assure Amar, porte-parole des commerçants.
La police est garée sur le parking. Mais à quoi sert-elle ? Il y a déjà des agents de sécurité. Elle doit patrouiller dans le quartier mais elle ne le fait pas.”
Plus à l’intérieur, dans la rue du Bon Pasteur, la sécurité se serait considérablement dégradée. “Les clandestins agressent en permanence, alerte Amar. On ne compte plus les arrachages. Il s’agit surtout de jeunes qui arrivent d’Annaba et qui sont là toute la journée.”
“Et il y a un énorme trafic, assure Omar Djellil, candidat aux dernières législatives. Ils vendent des téléphones, des VTT, des ordinateurs portables sans que personne ne s’y oppose. Il faut dire que tout le monde a peur. C’est la loi du silence.”
La Provence