Portrait de l’ex-garde des Sceaux, Rachida Dati, née née en 1965 à Saint-Rémy en Saône-et-Loire d’un père marocain, maçon de profession et d’une mère algérienne au foyer, deuxième d’une fraterie de douze enfants, qui a toujours été soucieuse de ses relations avec son pays d’origine.
N’est-elle pas après tout la première Marocaine de souche à avoir occupé des fonctions régaliennes dans un gouvernement français ?
Des liens qu’elle n’a eu de cesse de cultiver. Eurodéputée, Rachida Dati s’implique avec ardeur aux côtés de Rabat, exerçant un lobbying assidu sur des dossiers à caractère économique à l’exemple de l’accord de pêche avec l’Union européenne ne ménageant aucun effort pour faire du Maroc, «un partenaire incontournable pour l’Europe». […]
Au quotidien marocain Libération qui l’a interviewée en 2006, Dati n’hésitera pas à proposer son aide au royaume, regrettant que «le Maroc ne fasse pas appel à nous […]. J’ai toujours entendu dire au plus haut niveau de l’État qu’on était les bienvenus et qu’on était des Marocains. Tant que ce discours ne sera pas contredit, je continuerai à me battre pour mettre le pied dans la porte de ce pays». […]
Alors, simple opportuniste, Rachida Dati ? Non, pour elle il s’agit plutôt de pragmatisme et de liens de cœur.
«Je me sers de mon carnet d’adresses. J’aide aussi des Marocains résidant en France à régler certains problèmes. J’ai créé le Club XXIe siècle avec des personnes d’origine maghrébine qui aident les gens de très haut niveau à être visibles dans la société française», réplique-t-elle.
«Mon rapport avec le Maroc est constant et permanent […] Je suis toujours allée au Maroc en disant on est votre première vitrine. Peut-être considèrent-ils qu’on n’est pas assez malléables. C’est dommage, ils [les pouvoirs politiques marocains, NDLA] se privent d’une vraie représentation». […]
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