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Tout commence par le témoignage, il y a quelques semaines, d’une enseignante, professeur contractuelle d’histoire-géographie au lycée Condorcet de Saint-Priest. En voie de conversion au judaïsme, elle fréquente assidûment la Grande synagogue du quai Tilsitt à Lyon. C’est alors qu’elle se confie au Grand Rabbin, Richard Wertenschlag, sur des attaques à caractère antisémite qu’elle dit avoir subies dans le cadre de son travail.
Quelques jours auparavant, elle aurait été victime des sarcasmes de ses élèves, au lendemain de Yom Kippour, fête religieuse juive pour laquelle elle avait obtenu un jour de congé le 26 septembre. On ne veut pas d’une juive comme professeur dans notre classe, auraient lancé les lycéens. Plus tard, le 3 octobre, à l’occasion d’une manifestation (supposée) pro-palestinienne devant le lycée, trois individus pénètrent dans sa classe et perturbent le cours – ils sont évacués avec l’aide d’autres enseignants et de la proviseure. Quelques jours plus tard, nouvel accrochage en classe lors d’un cours sur la naissance de l’Etat israélien : les élèves auraient dénoncé avec fougue “l’impérialisme juif” en Palestine, et auraient refusé d’admettre le droit à l’existence d’Israël, pays “voleur de terre“.[…] Interrogés, les services du rectorat livrent une version des faits bien différente : si elle ne nie pas la succession d’incidents au lycée, l’institution a répondu, nous dit-on, “de manière adéquate” aux inquiétudes de l’enseignante. Pour preuve, la plainte déposée après l’affaire d’intrusion – les jeunes délinquants ont été identifiés, et l’un d’eux jugé. D’autre part, “il n’y a pas eu de rappel à l’ordre, mais des conseils prodigués” : suite aux accrochages entre la prof et ses élèves, l’inspectrice a convoqué l’ensemble des enseignants d’histoire-géo du lycée, “afin de ne pas stigmatiser l’intéressée“. S’en est suivi un briefing collectif sur la manière d’aborder les relations israélo-palestiniennes en classe.[…] Lyon Mag
 

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