Depuis plusieurs mois, les pays européens vivent des contradictions interethniques et interconfessionnelles exacerbées.
A l’origine de cette situation, les processus internes au niveau politique et social et dans le domaine idéologique, rappelle Vladislav Slatinov de l’Institut d’études politiques et sociales de Russie.
« On assiste à la fragmentation des sociétés européennes qui se sont formées comme Etats-nations à l’époque des Temps modernes. Des foyers de culture apparaissent dans ces sociétés, culture assez hostile à l’égard notamment des valeurs européennes, ce qui provoque la contestation d’une grande partie des Européens. Les tensions dans la société européenne aujourd’hui sont donc la conséquence de deux phénomènes. D’une part, la globalisation et les déplacements massifs de main d’œuvre, l’immigration massive vers les pays européens. D’autre part, on peut parler de l’hypocrisie de la politique du multiculturalisme. A leur tour, les manifestations de tension sont diverses : du nationalisme « tranquille » et de la popularité grandissante des forces de la droite aux manifestations des national-radicaux ».
Enfin, la décision de l’Union européenne de confier la sécurité des monastères orthodoxes kosovars à la police locale, composée dans sa majorité d’Albanais, a constitué l’apothéose de cette cacophonie européenne. Il n’est pas difficile de prévoir à quoi cette décision peut conduire, sachant que les tensions entre les communautés serbe et albanaise,, dont les divergences sont entre autres d’ordre religieux, subsistent dans ce territoire.
C’est la raison pour laquelle la Russie a proposé d’inscrire à l’ordre du jour de l’OSCE les questions de la sauvegarde des valeurs chrétiennes européennes et du génocide religieux en Europe.
La voix de Russie