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Addendum 06/12/12
Caroline Sinz, une journaliste de France 3 violée en novembre 2011 lors de la révolution égyptienne, s’est dite victime de censures par la direction de la chaîne. Elle souligne par ailleurs que sa parole a été mise en doute. […] Sa parole mise en doute, “le viol, c’est honteux, tabou. Si on m’avait tiré dessus, cela aurait paru plus glorieux”, la journaliste se rend par ailleurs compte que la partie où elle évoque l’agression a été coupée lors de la diffusion du reportage. “C’était trop abrupt pour les téléspectateurs”, lui a-t-on expliqué. “On ne voulait pas que tu aies l’étiquette “violée” sur le front”, a-t-on ajouté. Tandis que la présentatrice du journal évoque la violente agression sans la qualifier, et précise que l’équipe est en sécurité dans un hôtel “comme si tout était terminé alors que j’étais détruite”, la journaliste insiste pour en parler lors du Soir 3.
La direction de la rédaction accepte à la condition que son intervention soit écrite avec “du recul et en termes choisis et pudiques”. En outre, il lui est demandé de remplacer le terme “viol” par “agression sexuelle”.[…] 7sur7.be

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Addendum 28/11/11
Caroline Sinz témoigne sur Télérama.

« La population a eu la tête farcie par l’ancien régime et la presse égyptienne sur le fait que les journalistes occidentaux sont des agents sionistes, pro-américains. Et puis il y a le rapport aux femmes des hommes musulmans, qui n’est pas simple. Les hommes sont souvent frustrés sexuellement. La femme occidentale, surtout blonde, est perçue comme une femme facile. Place Tahrir, la plupart des hommes étaient là depuis plusieurs jours. Ils dorment mal, ne se sentent plus contrôlés par le pouvoir ou la police. C’est dingue, c’est arrivé à 11h du matin, en plein jour ! »

Télérama
Merci à Vernon

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Caroline Sinz, journaliste de France 3 frappée et agressée sexuellement jeudi par des hommes en civil en marge des manifestations au Caire, a annoncé aujourd’hui avoir porté plainte en France pour viol.
“Comme on a quelques images, ça peut peut-être aboutir”, a-t-elle estimé. “Des dizaines d’hommes ont commencé à arracher mes vêtements, mes sous-vêtements et à me violer puisque lorsqu’il y a pénétration digitale, c’est un viol. C’est ce dont j’ai été victime pendant 45 mn environ”, a-t-elle raconté.
 Le Figaro

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Addendum 25/11/2011
Caroline Sinz raconte son calvaire dans les GG de RMC. Dans la deuxième partie de la vidéo, un auditeur franco-égyptien insinue que la journaliste l’aurait un peu cherché. Avec Claire O’Petit, Etienne Liebig et Guillaume Roquette.
Hebergeur d'image

J’étais entourée  de cinquante/soixante-dix hommes autour de moi pendant une demi-heure/trois-quarts d’heure, qui m’ont arraché mes vêtements et sous-vêtements […] Tout le monde applaudissait, les gens ne bougeaient pas.” – Caroline Sinz

La journaliste, en plein milieu de la foule, avec ses cheveux dorés, on ne voyait qu’elle. Il faut qu’elle accepte aussi les moeurs qu’il y a là-bas, être un peu plus discrète…” – Karim

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Deuxième agression, le même jour mais cette fois… par la police.
Une éditorialiste américano-égyptienne, Mona Eltahawy, arrêtée lors de sa participation aux manifestations place Tahrir au Caire, a annoncé sur son compte Twitteravoir été libérée jeudi après avoir été agressée sexuellement par des policiers.Un journaliste égyptienne installée aux États-Unis affirme avoir été agressée sexuellement par la police égyptienne.

 “Je suis libre”, a-t-elle écrit après 12 heures de détention par la police. “En plus de m’avoir battue, les chiens de (policiers anti-émeutes) m’ont faire subir la pire des agressions sexuelles”, a-t-elle ajouté.

“Cinq ou six (policiers) m’ont touché et pincé les seins et mes parties génitales et je ne pouvais plus compter le nombre de mains qui essayaient d’entrer dans mon pantalon”, a-t-elle précisé. […]

RTL.be et Bivouac-ID

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Les femmes reporters ne doivent plus se rendre en Égypte

C’est au moins la troisième fois qu’une femme reporter est agressée sexuellement depuis le début de la révolution égyptienne. Les rédactions doivent en tenir compte et cesser momentanément d’envoyer des femmes journalistes en reportage en Égypte. C’est malheureux d’en arriver là, mais face à la violence de ces agressions, il n’existe pas d’autre solution , a déclaré Reporters sans frontières. »

J’ai été tabassée par une meute de jeunes et d’adultes qui ont arraché mes vêtements et qui ont procédé à des attouchements répondant à la définition du viol. J’étais lynchée. Cela a duré environ trois quarts d’heure jusqu’à ce qu’on puisse m’extraire. J’ai cru que j’allais mourir. »

Reporters Sans Frontières et Le Point
Une journaliste de la chaîne France 3 a déclaré avoir été violemment frappée et victime d’une agression sexuelle jeudi place Tahrir au Caire, où elle effectuait un reportage. Caroline Sinz a déclaré à l’AFP que son cameraman, Salah Agrabi, et elle-même avaient commencé à être pris à partie dans une rue menant de Tahrir au ministère de l’Intérieur, où ont eu lieu les heurts les plus violents entre manifestants et forces de l’ordre ces derniers jours.
“Nous étions en train de filmer dans la rue Mohamed Mahmoud quand nous avons été assaillis par des jeunes de quatorze ou quinze ans”, a-t-elle raconté, en faisant état “d’attouchements”. La journaliste et son cameraman ont ensuite été entraînés “manu militari” par un groupe d’hommes vers la place Tahrir et se sont retrouvés séparés. [Lire la suite] 7sur7.be

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