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Pour Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, philosophe et juriste, il est urgent de fournir des armes aux rebelles syriens, ce qui serait un «un moindre mal». Un argumentaire en 6 points.
Avec l’enlisement du conflit syrien, il devient nécessaire de réévaluer les options disponibles. En l’absence d’une solution politique et d’une intervention militaire directe improbable et dangereuse, il ne reste qu’une manière de hâter la fin du conflit : armer les rebelles
Ceux qui préfèrent ne rien faire et s’indigner pendant que les Syriens meurent au rythme de 1 000 personnes par semaine opposent plusieurs objections. […] 4. Cela ne reviendrait-il pas à armer les terroristes ? On se souvient de l’Afghanistan (600 missiles Stinger livrés par la CIA aux moudjahidine évanouis dans la nature). Les armes antiaériennes sont les plus convoitées par les terroristes – la menace principale étant qu’ils s’en servent contre des avions de ligne, comme Al-Qaida à Mombasa (Kenya) en 2002. Le risque est réel, mais il est largement exagéré par ceux qui justifient leur inaction en égalisant «les rebelles» et Al-Qaida, faisant le jeu du régime. […] 6. Ne serait-on pas responsables des crimes de guerre commis avec nos armes ? Non, car il faudrait qu’ils agissent sur nos instructions. Le degré de contrôle requis pour reconnaître la responsabilité de l’Etat tiers est d’ailleurs élevé, comme l’a montré la Cour internationale de justice en 1986, en concluant que le contrôle qu’exerçaient les Etats-Unis sur les contras au Nicaragua était insuffisant pour qu’on puisse leur attribuer la responsabilité des violations du droit international humanitaire commises par eux.[…] Le Monde

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