Nous relations dans nos éditions de jeudi et vendredi la mobilisation organisée pour soutenir Wissem Rekik, jeune Tunisien de 19 ans, menacé d’expulsion. Arrivé sur le territoire français le 11 juillet 2011, il bénéficiait alors d’un visa court séjour de trente jours, et se trouve actuellement sous le coup d’une obligation de quitter le territoire.
Addendum 13/12 : Communiqué de SOS racisme : «L’expulsion de la honte»
C’est avec effroi et stupéfaction que l’association SOS Racisme a été alertée par des camarades de classe de Wissem de l’arrestation et de l’expulsion de ce dernier vers la Tunisie dans la journée du mercredi 12 décembre.
Wissem REKIK, lycéen tunisien, scolarisé au lycée Sud du Mans, poursuivait une scolarité exemplaire en 2ème année de bac professionnel « plastiques et composites » et donnait toute satisfaction à ses professeurs et à sa famille vivant au Mans, notamment sa tante.
M. le Président de la République, la machine à expulser avait-elle besoin de briser la vie de ce jeune lycéen pour fonctionner ? […]
SOS Racisme (Merci à Joyeux luron)
Jeudi, une opération de soutien s’est mise en place : des enseignants et des élèves du Lycée Sud, où il est scolarisé en première plasturgie, se sont rassemblés devant l’établissement, puis des professeurs accompagnés de Bernard Lebrun, le porte-parole de Réseau éducation sans frontière, ont rencontré la secrétaire générale de la préfecture afin d’obtenir que le jeune homme obtienne un titre de séjour pour terminer ses études en France.
Une mobilisation décidée un jour avant que Wissem Rekik ne se rende à une convocation au commissariat, puis se déplace à Paris au consulat de Tunisie, où l’on devait attester de sa nationalité tunisienne.
Si le jeune homme a déclaré avoir perdu son passeport, les autorités françaises ont pu fournir une photocopie de celui-ci. Dans l’attente de la réponse du consulat, la procédure se poursuit, avant qu’une décision ne soit prise.
Seulement, pour lui, un point pourrait ne pas plaider en sa faveur :
le jeune homme a été récemment condamné par le tribunal correctionnel du Mans à trois mois de prison avec sursis, pour violence en réunion. Le 12 février dernier, dans la rue Gambetta, au Mans, il a violemment agressé trois jeunes filles avec d’autres jeunes gens.
Le Maine Libre
En attendant d’être fixé sur son sort, il est revenu au Mans, assigné à résidence.