L’interprète de «Julie Lescaut» (TF 1, 20 h 50), toujours au top des audiences après vingt ans et près de 100 épisodes, assume ses propos controversés sur l’islam.
Elle est toujours aussi naturelle. Mais à TF1, on se méfie un peu. Depuis ses déclarations sur l’islam en septembre sur NRJ 12 (« Si être islamophobe, c’est d’avoir peur, alors je suis islamophobe, comme beaucoup de Français »), Véronique Genest n’est plus seulement la Julie préférée des téléspectateurs de la Une mais ferraille également sur les plateaux, comme chez Frédéric Taddeï dans « Ce soir ou jamais » sur France 3 le mois dernier, pour un débat très politique. Alors, pour l’interview, il faut insister auprès de la chaîne pour être seul avec l’actrice. Qui, elle, se montre très détendue.
On va parler de Julie, mais ça fait quoi de voir votre nom désormais systématiquement associé à vos prises de position sur l’islam?
VÉRONIQUE GENEST. A l’origine, j’avais simplement mis en ligne une pétition sur les droits de l’homme et la charia. Rien de plus. On m’a tellement insultée que j’ai fini par réagir. Dans l’émission de Taddeï, quelqu’un m’a dit que j’étais passée d’actrice populaire à populiste. Maintenant, dès que l’on prononce le moindre mot sur une religion, on est taxé de racisme. Yann Barthès y a contribué dans « le Petit Journal » sur Canal + en me traitant de raciste, à mille lieues de ce que je suis. Moi, je me moque de la confession de chacun. Tant que ça reste dans le domaine privé. Je combats pour la laïcité, l’égalité des hommes et des femmes, et les droits de l’homme, c’est tout.
Vous attendiez-vous à provoquer un tel déluge de réactions négatives sur Internet?
Comment voulez-vous anticiper que certains veuillent à ce point imposer la peur? C’est dommage, mais tout cela ne fait que confirmer ce que je pense.
Vous ne regrettez pas de vous être exposée?
Je ne regrette rien. Je ne regrette jamais ce que je fais. Je n’anticipais pas ce communautarisme tellement puissant qu’il en arrive à se retourner contre quelqu’un qui ne fait que défendre son opinion. Dans notre pays, je trouve ça extrêmement grave. […]
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