Vendredi dernier, un photographe de l’Agence France-Presse se voyait fermer la porte d’une conférence de presse de Marine Le Pen au siège du FN, à Nanterre. Selon la directrice de cabinet de Mme Le Pen, il s’agissait d’une sanction pour manque d’esthétisme, rapporte Le Point.fr :
“Vous vendez des photos d’elle qui sont aberrantes, tellement laides qu’elles frisent l’insulte.”
Lundi 17 décembre, LCI a demandé à Marine Le Pen si un tel renvoi n’attentait pas à la liberté de la presse, rapporte Le Lab. La présidente du FN a ajouté une dimension économique à l’argument de sa directrice de cabinet : le photographe de l’AFP “déforme” ses photos pour mieux “les vendre”.
“Je considère que ces gens font de l’argent sur notre image, puisqu’ils vendent les photos qu’ils prennent.
Ah bon c’est la liberté de faire de l’argent avec notre image ? Eh bien ma liberté c’est de leur dire non. Pour des raisons trop longues à expliquer.
Ce n’est pas la liberté de la presse, c’est une entreprise commerciale. Vous faites de l’argent bien souvent avant de faire de l’information, c’est en tout cas le cas de ce photographe qui prend un malin plaisir à déformer des photos, ce qui ne me paraît pas très professionnel, pour pouvoir les vendre. Donc j’ai dit stop.” (…)
Le Monde