D’origine mexicaine, Julian Castro est le symbole des Hispano-Américains, le groupe ethnique qui se développe le plus aux Etats-Unis. A 38 ans, le maire de San Antonio (Texas), a été mis sous les feux de la rampe en délivrant le discours d’ouverture de la convention nationale du Parti démocrate, tout comme l’avait fait Barack Obama en 2004. Metro a rencontré celui que l’on surnomme déjà «le prochain Obama».
Les immigrants clandestins aux Etats-Unis doivent-ils être expulsés ou légalisés ?
Je suis pour une réforme globale de l’immigration. Je ne doute pas que le Congrès et le président prendront la bonne décision quant à la législation en place. Ce changement serait bon pour le pays et pour ma ville.
Pour San Antonio ? Comment ?
Les gens sortiraient de l’ombre et feraient une demande de naturalisation. Cela générerait des quartiers plus sûrs et permettrait de donner leur chance à des jeunes talentueux, en les envoyant à la fac, par exemple. Il serait dangereux d’avoir une société à deux vitesses.
Les immigrés légaux ne risqueraient-ils pas de ressentir un sentiment d’injustice si les clandestins se voyaient proposer les mêmes opportunités qu’eux ?
Je pense que nous devons faire une réforme en profondeur, du système et de la législation. Aujourd’hui, la voie légale prend beaucoup trop de temps. Il faut également changer ça.
Il y a plus de Latinos que d’Afro-Américains aux Etats-Unis. Ces derniers ont vu l’élection d’Obama. Quand les Latinos verront-ils l’un des leurs à la Maison-Blanche ?
Il ne s’agit pas d’une compétition. Je suis sûr que, vus les progrès réalisés aux Etats-Unis, je verrai de mes yeux des présidents issus de diverses communautés. Donc je suis persuadé qu’il y aura bientôt un président latino. Il représentera tous les Américains, pas juste une ethnie.
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