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Près d’une cinquantaine clandestins africains sont bloqués dans le no man’s land qui sépare les frontières marocaine et mauritanienne. Arrêtés à Rabat, Marrakech, Agadir … ils ont été ramenés, à la frontière, par la police marocaine par car entier. Parmi eux, deux enfants, une femme enceinte, des malades et plusieurs personnes ayant obtenu le statut de réfugiés.

Au poste frontalier mauritanien, «la police nous a refoulé ! On nous a expliqué que la Mauritanie ne voulaient pas accepter les déchets du Maroc».
«Le Maroc nous traite comme des esclaves !», s’indigne Odilon Athié, un Camerounais de 25 ans. Avec lui, près de 45 personnes ont été refoulées, en 15 jours, par le Maroc, dans la zone de no man’s land, entre les frontières marocaines et mauritanienne. La Mauritanie refuse qu’elles entrent sur son territoire, alors elles vivent en plein désert, sans toit et sans aide sinon «l’eau et le pain que les gens nous jettent en passant», explique Aïcha Ba, Sénégalaise, arrivée il y a 5 jours et jointe par téléphone, cette après midi, vendredi 21 décembre. Ce sont les automobilistes qui leur donnent quelques vivres lorsqu’ils les trouvent sur leur chemin.
Le premier groupe de 9 personnes et deux enfants est arrivé, il y a 15 jours. Il n’a pas tardé à être rejoint par d’autres, expulsés à leur tour. […] «C’est dégueulasse ce que nous fait le Maroc. Lorsqu’on te fout dehors, c’est sûr, tu n’as aucune envie de revenir !», répond Aïcha Ba. Après avoir laissé plusieurs personnes s’exprimer avec le téléphone du groupe, elle reprend l’appareil, furieuse : «A Dakar, au Sénégal il y a une mosquée Mohammed VI, et une avenue Mohammed VI, les Marocains vivent dans le centre et sont très bien traités ! Ici il n’y a rien qui porte un nom du Sénégal et voilà comment on nous traite ! Avec ce qui se passe en ce moment, on ne va pas les laisser tranquilles, c’est certain !», s’indigne-t-elle. […] yabiladi

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