Nouveaux coups de feu au Petit-Colombes. Samedi vers 19h30, une fusillade a éclaté dans le quartier, un jeune homme de 20 ans a reçu une balle en dessous du genou. Il a été hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger. Les quatre ou cinq jeunes individus qui ont ouvert le feu ont pris la fuite à pied. Aucun passant n’a apparemment été blessé.
Face à cette violence, les habitants semblent résignés. « Notre rue est calme, mais comme elle se situe entre les Quatre-Chemins et les Grèves, il y a souvent des problèmes, explique l’un d’entre eux. La police ne vient plus jamais en patrouille. Le commissariat a fermé place Aragon. Il y a six mois, un jeune s’est pris une balle dans les fesses. Cette fois, c’est dans le genou. Ce serait un règlement de comptes pour une histoire de stups que ça ne m’étonnerait pas. » Un autre passant, fataliste, complète : « On est habitués. Il y a tout le temps des rixes ici. Elles ont lieu place Aragon et les jeunes se sauvent soit par l’avenue de Containville et la rue Henri-Dunant, soit par l’immeuble que l’on appelle le bateau après avoir sauté la grille. C’est la façon la plus rapide d’aller aux Grèves, où prospère le trafic de stupéfiants. »
En octobre et en novembre de l’année dernière, de sanglants règlements de compte avaient déjà secoué le quartier du Petit-Colombes. Lors de fusillades qui ressemblaient fort à celle de samedi, plusieurs jeunes hommes avaient reçu des balles dans les genoux en guise d’avertissement dans des affaires de trafic de drogue. Cet été, de nouveaux coups de feu avaient été échangés dans le quartier.
(…) Le parisien